Le Monde lembra aliança da VW com os militares
Essa foi a ilustração que o Monde deu à reportagem sobre a tortura a Bellantani.
O respeitado jornal francês Le Monde publicou reportagem sobre a ligação sinistra da Volkswagen brasileira com o regime militar.
O artigo sai no contexto da crise que envolve a Volkswagen americana, que fraudou os testes de poluição em carros movidos a diesel e vai ter pagar multas bilionárias, depois de envenenar milhares de pessoas, mundo afora!
O Monde lembra aqui a experiência do operário metalúrgico Lucio Antonio Bellantani, que, aos 28 anos, o serviço de segurança da própria Volkswagen entregou à polícia por discutir política e defender a democracia.
Bellantani foi torturado para denunciar outros colegas "agitadores".
A certa altura das greves do Lula no ABC, diz o Monde, os militares receberam uma lista de 463 grevistas, entre eles, os da Volkswagen.
O depoimento de Bellantani foi recolhido pela Comissão da /1/2 Verdade brasileira.
O que o Monde não diz é que o Brasil se tornou o único pais latino-americano, vítima de um regime militar, que conseguiu desmoralizar uma Comissão de Verdade!
E quando foi se aprofundar nas relações das empresas - e bancos - com o regime militar, adotou a filosofia "sergio morinha": "não vem ao caso"!
Vive le Brésil !
Ao Monde:
Mardi 22 septembre, divers syndicats ainsi que le Forum des travailleurs pour la vérité, la justice et la réparation ont réclamé l’ouverture d’une procédure d’enquête contre le groupe, accusé d’avoir collaboré aux persécutions et aux tortures lors de la dictature militaire (1964-1985).
Le Forum est une émanation d’un groupe de travail issu de la Commission nationale de la vérité (CNV), chargée depuis 2012 d’enquêter sur les violations des droits de l’homme pendant les années noires du pays.
Selon les documents collectés par le Forum, le groupe allemand, présent au Brésil depuis plus de soixante ans, aurait collaboré avec la police militaire, donnant sans gêne les noms de salariés potentiellement perturbateurs au service d’ordre de l’Etat. Charge ensuite aux policiers de les arrêter et de les torturer.
Lucio Antonio Bellantani, 71 ans, fut l’une des victimes de ce « nettoyage ». Son témoignage, rapporté par le site du magazine CartaCapital, est sans équivoque. En 1972, alors âgé de 28 ans, il fut livré aux policiers militaires par le propre service de sécurité de « Volks ».
Son crime ? « Discuter politique avec d’autres collègues afin de les syndiquer et de lutter avec eux contre la dictature et pour la démocratie », raconte-t-il.
Cette audace lui a valu plus d’un mois de détention ponctué de séances de torture, l’obligeant à donner les noms de personnes liées au Parti communiste. Aujourd’hui, Lucio Antonio se bat pour que le pays accomplisse son devoir de mémoire, que l’on enseigne aux enfants cette période sombre du Brésil, afin que « jamais plus » l’histoire ne se répète, dit-il. Et de rêver à la construction d’un « mémorial », par le groupe.
Véritable institution au Brésil, Volkswagen, fabricant de la voiture populaire Fusca, nom local de la Coccinelle, est la première entreprise mise en cause. Elle ne sera sans doute pas la seule. « Nous avons collecté beaucoup d’éléments sur cette société, mais nous avons aussi des documents à même de prouver l’implication d’autres entreprises », indique Carolina Freitas, membre du Forum.
En 1980, lors de la grande grève de quarante et un jours – orchestrée par celui qui n’était encore qu’un syndicaliste chahuteur, Luiz Inacio Lula da Silva (président brésilien de 2003 à 2010) –, la police militaire aurait reçu les noms de 436 grévistes, de Volkswagen, mais aussi d’autres entreprises alentour paralysées par l’arrêt de travail. Contacté, le groupe allemand n’a pas donné suite à nos sollicitations.